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coucou ma tite douce
une petite visite pendant une pause , au bureau
pour venir te souhaiter une douce sema
Par mamietitine, le 30.03.2015
comment va tuhttp://lviol ette.centerblo g.net
Par lviolette, le 30.03.2015
non non je réponds de suite lol
pour te remercier de ta visite et nouvelles et surtout te souhaiter bon cou
Par ageheureux, le 28.03.2015
un passage rapide juste pour te faire de gros bisous ^_^http://ageh eureux.centerb log.net
Par ageheureux, le 26.03.2015
moi aussi je vous aime tous et toutes :) mdrrrrrrrrrrrr rrrrrrrrrr :)
bonjour à toi,
je passe sur ton blog
Par chouchougotrain, le 25.03.2015
Date de création : 01.05.2013
Dernière mise à jour :
20.03.2015
2924 articles
Le Papillon
Naître avec le printemps, mourir avec les roses,
Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur;
Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
S'enivrer de parfums, de lumière et d'azur;
Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,
S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles;
Voilà du papillon le destin enchanté:
Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,
Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,
Retourne enfin au ciel chercher la volupté.
(Alphonse De Lamartine - 1790,1869)
Les mains d’Elsa
Donne-moi tes mains pour l’inquiétude
Donne-moi tes mains dont j’ai tant rêvé
Dont j’ai tant rêvé dans ma solitude
Donne-moi tes mains que je sois sauvé
Lorsque je les prends à mon propre piège
De paume et de peur de hâte et d’émoi
Lorsque je les prends comme une eau de neige
Qui fuit de partout dans mes mains à moi
Sauras-tu jamais ce qui me traverse
Qui me bouleverse et qui m’envahit
Sauras-tu jamais ce qui me transperce
Ce que j’ai trahi quand j’ai tressailli
Ce que dit ainsi le profond langage
Ce parler muet de sens animaux
Sans bouche et sans yeux miroir sans image
Ce frémir d’aimer qui n’a pas de mots
Sauras-tu jamais ce que les doigts pensent
D’une proie entre eux un instant tenue
Sauras-tu jamais ce que leur silence
Un éclair aura connu d’inconnu
Donne-moi tes mains que mon coeur s’y forme
S’y taise le monde au moins un moment
Donne-moi tes mains que mon âme y dorme
Que mon âme y dorme éternellement …
(Louis Aragon, Fou d’Elsa)
La réponse du crucifix
En expirant sur l'arbre affreux du Golgotha,
De quel regret ton âme, ô Christ, fut-elle pleine ?
Etait-ce de laisser Marie et Madeleine
Et les autres, au roc où la Croix se planta ?
Quand le funèbre choeur sous Toi se lamenta,
Et que les clous crispaient tes mains ; quand, par la plaine,
Ton âme eut dispersé la fleur de son haleine,
Devançant ton essor vers le céleste Etat,
Quel fut ce grand soupir de tristesse infinie
Qui s'exhala de Toi lorsque, l'oeuvre finie,
Tu t'apprêtais enfin à regagner le But ?
Me dévoileras-tu cet intime mystère ?
- Ce fut de ne pouvoir, jeune homme, le fiel bu,
Serrer contre mon coeur mes bourreaux sur la Terre !
Emile NELLIGAN (1879-1941)
(Tableau de Delacroix)
Les enfants qui s'aiment
Les enfants qui s'aiment s'embrassent debout
Contre les portes de la nuit
Et les passants qui passent les désignent du doigt
Mais les enfants qui s'aiment
Ne sont là pour personne
Et c'est seulement leur ombre
Qui tremble dans la nuit
Excitant la rage des passants
Leur rage, leur mépris, leurs rires et leur envie
Les enfants qui s'aiment ne sont là pour personne
Ils sont ailleurs bien plus loin que la nuit
Bien plus haut que le jour
Dans l'éblouissante clarté de leur premier amour.
(Jacques Prévert - 1900-1977)
Cri
Tes yeux bleus, à travers leurs paupières mi-closes,
Recèlent la lueur des vagues trahisons.
Le souffle violent et fourbe de ces roses
M'enivre comme un vin où dorment les poisons…
Vers l'heure où follement dansent les lucioles,
L'heure où brille à nos yeux le désir du moment,
Tu me redis en vain les flatteuses paroles…
Je te hais et je t'aime abominablement.
(Renée Vivien (1877-1909) )
La rose-thé
La plus délicate des roses,
Est, à coup sûr, la rose-thé.
Son bouton aux feuilles mi-closes
De carmin à peine est teinté.
On dirait une rose blanche
Qu'aurait fait rougir de pudeur,
En la lutinant sur la branche
Un papillon trop plein d'ardeur.
Son tissu rose et diaphane
De la chair a le velouté;
Auprès, tout incarnat se fane
Ou prend de la vulgarité.
Comme un teint aristocratique
Noircit les fronts bruns de soleil,
De ses soeurs elle rend rustique
Le coloris chaud et vermeil.
Mais, si votre main qui s'en joue,
A quelque bal, pour son parfum,
La rapproche de votre joue,
Son frais éclat devient commun.
Il n'est pas de rose assez tendre
Sur la palette du printemps,
Madame, pour oser prétendre
Lutter contre vos dix-sept ans.
La peau vaut mieux que le pétale,
Et le sang pur d'un noble coeur
Qui sur la jeunesse s'étale,
De tous les roses est vainqueur!
(Théophile Gautier - 1811 - 1872)
A Madame
Jeune ange aux doux regards, à la douce parole,
Un instant près de vous je suis venu m'asseoir,
Et, l'orage apaisé, comme l'oiseau s'envole,
Mon bonheur s'en alla, n'ayant duré qu'un soir.
Et puis, qui voulez-vous après qui me console ?
L'éclair laisse, en fuyant, l'horizon triste et noir.
Ne jugez pas ma vie insouciante et folle ;
Car, si l'étais joyeux, qui ne l'est à vous voir ?
Hélas ! je n'oserais vous aimer, même en rêve !
C'est de si bas vers vous que mon regard se lève !
C'est de si haut sur moi que s'inclinent vos yeux !
Allez, soyez heureuse ; oubliez-moi bien vite,
Comme le chérubin oublia le lévite
Qui l'avait vu passer et traverser les cieux !
(Alfred de Musset - 1810-1857 -)
L’HOMME ET SON IMAGE
Un Homme qui s'aimait sans avoir de rivaux
Passait dans son esprit pour le plus beau du monde :
Il accusait toujours les miroirs d'être faux,
Vivant plus que content dans son erreur profonde.
Afin de le guérir, le Sort officieux
Présentait partout à ses yeux
Les conseillers muets dont se servent nos Dames ;
Miroirs dans les logis, miroirs chez les Marchands,
Miroirs aux poches des Galands, Miroirs aux ceintures des femmes.
Que fait notre Narcisse?
Il se va confiner Aux lieux les plus cachés qu'il peut s'imaginer,
N'osant plus des miroirs éprouver l'aventure.
Mais un canal formé par une source pure,
Se trouve en ces lieux écartés : Il s'y voit, il se fâche ; et ses yeux irrités
Pensent apercevoir une chimère vaine.
Il fait tout ce qu'il peut pour éviter cette eau.
Mais quoi, le canal est si beau
Qu'il ne le quitte qu'avec peine.
On voit bien où je veux venir : Je parle à tous ;
et cette erreur extrême Est un mal que chacun se plaît d'entretenir.
Notre âme c'est cet Homme amoureux de lui-même ;
Tant de miroirs, ce sont les sottises d'autrui,
Miroirs, de nos défauts les peintres légitimes ;
Et quant au canal,
c'est celui Que chacun sait, le livre des Maximes.
(Jean de La Fontaine)
Avant que tu t'en ailles
Avant que tu ne t'en ailles,
Pâle étoile du matin,
- Mille cailles
Chantent, chantent dans le thym -
Tourne devers le poète,
Dont les yeux sont pleins d'amour ;
- L'alouette
Monte au ciel avec le jour. -
Tourne ton regard que noie
L'aurore dans son azur ;
- Quelle joie
Parmi les champs de blé mûr ! -
Puis fais luire ma pensée
Là-bas, ? bien loin, oh ! bien loin,
La rosée
Gaîment brille sur le foin. -
Dans le doux rêve où s'agite
Ma mie endormie encor...
- Vite, vite,
Car voici le soleil d'or ! -
(Paul Verlaine - 1844 - 1896)
Le sapin de noël
Le petit sapin sous la neige
Rêvait aux beaux étés fleuris.
Bel été quand te reverrai-je ?
Soupirait-il sous le ciel gris.
Dis moi quand reviendra l’été !
Demandait-il au vent qui vente
Mais le vent sans jamais parler
S’enfuyait avec la tourmente.
Vint à passer sur le chemin
Un gaillard à grandes moustaches
Hop là ! en deux coups de sa hache,
A coupé le petit sapin.
Il ne reverra plus l’été ,
Le petit sapin des montagnes,
Il ne verra plus la gentiane,
L’anémone et le foin coupé.
Mais on l’a paré de bougies,
Saupoudré de neiges d’argent.
Des clochettes de féerie
Pendent à ses beaux rameaux blancs.
Le petit sapin de noël
Ne regrette plus sa clairière
Car il rêve qu’il est au ciel
Tout vêtu d’or et de lumière.
Pernette Chaponnière